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LES FAUSSES NAÏVETES DE LA PEINTRE MILTIS

Bien que colorées et apparemment joyeuses, les toiles de Miltis n’ont pourtant pas leur pareil pour distiller un certain malaise. Ancienne magistrate, Martine Iltis Bachelier, alias Mitis, n’a jamais du faire preuve d’une grande sévérité envers ses contemporains. Si on en juge en effet par ses peintures, le regard qu’elle porte sur ses semblables est des plus indulgents. Ses toiles colorées et naïves, sont en effet peuplées de petits humanoïdes pour le moins attendrissants. Têtes sphériques, corps trapézoïdes… ces têtes sans âges véritable, ni sexe toujours clairement défini ont le don d’attirer la sympathie et d’amuser immédiatement le spectateur. Pour autant, pour peu qu’on les regarde attentivement, ces œuvre savent également, dans un deuxième temps, distiller comme un léger parfum d’angoisse.
C’est beau une ville le jour.
Ce subtil malaise provient du regard de ces personnages. Ces créatures poétiques ont, en effet, tous l’œil apeuré, pour ne pas dire affolé. Comme si la vie et le monde qui les entourent, les inquiètent au plus haut point. « C’est pour moi une assez bonne métaphore de la condition humaine », sourit-elle. Tout, en ce bas monde, n’inquiète pourtant l’artiste ; cette dernière nourrit en effet une véritable fascination pour les villes. Certaines toiles, très travaillées présentent en effet de curieuses cités imaginaires. Chaos délicats et stylisés de minarets, d’arches et de dômes, ces architectures exotiques fleurent bon enfance.
Pour suggérer ces édifices rêvés, Miltis n’a cesse d’expérimenter. Coquille d’œuf, poudre de marbre, colle, papier… Chaque toile nécessite une savante cuisine qui, visiblement, enchante la jeune femme. « J’essaye de réinventer ma technique en permanence ».

PRESSE-OCEAN
Correspondant : Franck Redcis

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MARTINE ILTIS-BACHELIER PEINT LES BELLES CHOSES DE L’UNIVERS.

Bouquet de couleurs vives et chaudes, une griffe bien à elle, et le décor est planté. S’opposant « à l’art contemporain choquant et subversif », Martine Iltis Bachelier a choisi de « ne pas peindre ce qui est laid ou dangereux, parce que l’univers est aussi fait de choses belles ». Chaque œuvres est « une recherche de l’humanité » dont la source vive n’est autre que son imagination. Cette nouvelle collection ne comprend en effet que trois œuvres réalisées à partir de photos. Avec l’art comme « mode de vie », Martine Iltis ne s’inscrit dans aucun registre établi choisissant de laisser fuser les idées et les couleurs « sans suivre un thème en particulier ». Pari réussi pour l’artiste, qui semble à travers ce dernier rendez-vous donné aux amateurs, se révéler dans sa globalité. Le choix du support n’est pas anodin ; il est aussi une invitation au voyage. Collages et portraits, sur fond de papier d’orient, de Chine, du Japon, du Pakistan, les couleurs et les textures se superposent pour donner naissance à un visage, une ville, un portrait, ou une mise en scène féerique. Depuis dix ans, Martine Iltis ne se consacre qu’à la peinture. « Cette exposition n’est encore qu’un début. J’ai mille choses à découvrir, à penser et à peindre encore ».

Correspondant : Raphaëlle de la Pontais

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LES VISAGES COLORES DE MILTIS A LA MAISON DE L’AVOCAT

Miltis propose 60 toiles au regard des visiteurs, réparties en deux axes de travail. « Il y a d’une part mes collages et puis les visages », tranche l’artiste. Les collages de bandes de papier s’étaient, en même temps que divers matériaux comme le plâtre enduit de sable, ou même les coquilles d’œufs pilées. Le rouge est la couleur de prédilection pour cet aspect plutôt abstrait de son œuvre. L’ensemble est revigorant et lumineux. Puis il y a les visages. Des rouges des bleus, des jaunes des mauves… « Je suis une coloriste instinctive ». En plus je pense que vu le monde d’aujourd’hui, on a besoin de couleurs ». Et Miltis ne se gêne pas pour les marier, en osant la juxtaposition harmonieuse de tons vifs, réhaussés par des encadrements, eux aussi peints en couleur et parfaitement intégrés aux tableaux. Les personnages sont étranges, les yeux en spirales, en bille ou en boule, curieux et rafraîchissants petits martiens inoffensifs aux multiples expressions.

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LE MONDE MAGIQUE DE LA PEINTURE SELON MILTIS

A l’atelier où elle travaille en silence, avec constance et liberté – sans esquisses,  juste des idées – l’artisan autodidacte devient magicienne : elle attend ce moment magique où l’œuvre prendra toute sa signification et sa forme définitive.
Des thème variés – villes imaginaires, personnages à l’apparence naïve et enfantine, poteries et paysages exotiques, révèlent un univers pictural imaginaire empreint d’images intérieures issues de la mémoire, de traces du passé et du mystérieux futur.
La toile est lourde de tout ce passé.
à l’acrylique viennent s’ajouter différents liants et matériaux – chaux, enduits, sable, poudre de marbre, coquille d’œufs, bouts de tissu, papiers… collés, grattés, poncés, qui donnent au projet final un aspect sculptural et minéral. Puis de couleurs de terre : des ocres, de vie : des rouges orangés, de temps : des noirs, des blancs, des gris, envahissent l’espace pour lui donner sens. Matériaux et choix de couleurs ajoutent à la poésie et à la transparence de l’œuvre, cette transparence qui fait remonter le temps. La matière se délie pour donner l’élan.
L’univers de l’artiste se construit donc au fur et à mesure du travail et du temps qui passe. Il ne serait ni culturel, ni intellectuel, sans autre message à délivrer qui celui de la beauté, du symbole et de l’émotion. La beauté est une évidence qui fait voyager le spectateur vers une expérience intérieure.
Aujourd’hui, une tendance à l’abstraction et un travail sur l’espace, voire le vide, appuie cette forte relation au temps et au rêve, comme l’artiste, j’étais enfin dehors son « dedans » en une expression plus radicale, plus juste.
Ce qui est passionnant en peinture, c’est cette ouverture qui mène vers l’intérieur, qui rend visible l’invisible, qui crée la relation. C’est peut-être cela « l’évidence beauté »?

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Vous pouvez retrouver mes créations dans le livre : « MILTIS – peintures 2005-2007 – acrylique, sable et papiers sur toile ».

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